Nos dates 2010
Vendredi 9 juillet, 3 heures du matin : peu dormi, dur dur, mais on se met en route bon pied bon oeil.
Dans moins de 2 heures, Luxembourg ne sera plus qu'un souvenir. Puis Metz, Nancy, le plateau de Langres, Dijon, Mâcon, Lyon...
A hauteur du péage de Vienne, 700 km parcourus, le plus dur est fait.
Ville suivante à proximité de l'autoroute, Valence est déjà synonyme de grand soleil. Et puis Montélimar où nous n'avons jamais le temps de nous arrêter pour faire provision de nougats!
Avignon, Cavaillon où nous ne prenons même pas la peine de faire un tour sur le fameux marché aux melons... Eh bien si, cette année, Cavaillon sera notre ville étape. Demain, de bon matin, il nous restera 200 km.
Samedi 10 juillet, 4 heures 30 : bien reposés, nous sommes parés pour les 2 heures de route restantes.
A peine installés dans la voiture, nous voilà déjà à Salon-de-Provence, puis Saint-Maximin, le Cannet-des-Maures, Hyères, Bormes-les-Mimosas et, finalement, le port du Lavandou, point de départ de notre traversée.
7 heures : nous déposons nos bagages à proximité de l'appontage du bateau qui partira dans 45 minutes. Plus qu'à se débarrasser de la voiture pour les trois semaines à venir et à nous le paradis.
7 heures 50 : les jeunes matelots ont grogné, comme à chaque fois, en embarquant nos bagages très lourds, trop lourds!
Mais fi de tout cela, nous sommes bien installés à l'avant de la vedette pour une traversée calme sur une mer d'huile.
Bye bye la pollution, le stress et l'odeur infâme des gaz d'échappement. Vous ne nous manquerez pas le moins du monde.
7 heures 55 : Levant, nous voilà! Chic : le bateau est direct, pas de petit détour par Port-Cros.
8 heures 30 : nous posons enfin le pied sur notre île paradisiaque loin du monde et du bruit, trois semaines de pur bonheur nous attendent.
Vendredi 30 juillet? Déjà? Z'êtes sûr?
Ben oui, toutes les bonnes choses ont une fin...
8 heures 30 : en embarquant, on se dit déjà "vivement l'année prochaine!"...
10 heures : nous revoilà dans la circulation, mais pas pour longtemps. Si le trafic est fluide, dans moins de 8 heures, nous serons confortablement attablés à Beaune pour un délicieux repas gastronomique accompagné de l'un ou l'autre précieux nectar* dont la Bourgogne a le secret.
Samedi 31 juillet, 8 heures : réveil un peu difficile après un si noble repas... Une bonne douche, un Alka-Seltzer, deux croissants et tout va mieux.
9 heures : encore 600 km à avaler et nous devrions être à Bruxelles.
14 heures, Arlon : après 400 bornes parcourues depuis ce matin sur le véritable billard que sont les autoroutes françaises et luxembourgeoises, nous découvrons horrifiés que Michel Daerden n'a pas tenu ses promesses!
"Si y a des trous, ben on les r'bouch'ra!", avait dit lors d'une de ses nombreuses cuites le roi de Wallonie quelques mois auparavant.
Que nenni! Remplies de nids de poule et autres chausse-trapes, on constate que nos bonnes vieilles routes belges demeurent de jolis pièges à conducteurs non vigilants... (mise à jour août 2012: le ministre ci-dessus cité est mort [pas de soif à ce qu'on raconte! - voir YouTube à ce sujet] MAIS les trous n'ont toujours pas été rebouchés)
17 heures, Bruxelles : la boucle est bouclée... jusqu'à l'année prochaine ou jusqu'à la prochaine fois.
* Par "précieux nectar", il faut traduire Vosne-Romanée (Romanée-Conti, le plus grand vin de Bourgogne), Aloxe-Corton, Volnay, Chassagne-Montrachet, Mercurey, Nuits-Saint-Georges, Hautes-Côtes de Beaune, Chambolle-Musigny, Meursault, Pommard, Epineuil, Marsannay, Chablis, Vougeot, Pouilly-Fuissé et Gevrey-Chambertin, pour ne citer que les moins mauvais.
Je me suis laissé dire qu'il existerait, mais rien n'est moins sûr, une petite production locale de quelques humbles piquettes dans la région de Bordeaux. A mon avis, il doit s'agir d'un canular.